« Innovation disruptive : osons faire des choix ! » (L’Opinion)

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Emmanuel Combe a publié le 13 Décembre une chronique dans L’Opinion sur l’innovation disruptive.

Innovation disruptive : osons faire des choix !

 

Le Président de la République s’est rendu à Toulouse lundi pour vanter les mérites du plan France 2030. Un plan d’investissement lancé il y a deux ans et destiné à préparer l’avenir technologique de la France. L’une des ambitions de ce plan est de financer des innovations de rupture, c’est-à-dire des innovations qui viendront bouleverser les usages et créer de nouveaux marchés. Emmanuel Macron a notamment cité pas moins de sept chantiers, de la fusion nucléaire aux aimants supra conducteurs, en passant par les cargos de l’espace et la capture du CO2.

Si l’on peut se réjouir d’un tel volontarisme, la multiplicité des projets interroge : peut-on raisonnablement espérer faire la course en tête en menant autant de chantiers différents ? A cet égard, une étude récente de la Fabrique de l’industrie vient rappeler qu’en matière d’innovation disruptive, la compétition mondiale est très rude. Ainsi, sur un échantillon de 12 innovations de rupture, telles que les carburants durables pour le secteur aérien ou l’ARN Messager, la France ne figure jamais parmi les 4 premiers pays déposants de brevets au cours de la période 2010/2019. A contrario, des pays comme les Etats-Unis, le Japon ou la Chine sont souvent sur le podium. Plus intéressant : certains pays de taille similaire à la France parviennent à se hisser dans le top 4. Ainsi en est-il de l’Allemagne, très présente notamment sur les éoliennes en mer ou l’acier bas carbone. De même, la Corée du Sud a acquis une avance en matière de brevets dans le photovoltaïque ou la nanoélectronique.

Parmi les nombreux facteurs qui expliquent le succès d’un pays en matière d’innovation disruptive, la Fabrique de l’Industrie souligne le rôle clé de la spécialisation : pour avoir des chances de figurer sur le podium, il ne faut pas trop disperser ses forces et vouloir être présent partout. Ainsi, la Finlande et les Pays-Bas ont concentré leurs efforts de R&D sur les carburants durables et figurent ainsi dans le top 4 par le nombre de brevets déposés. A l’inverse, sur les 12 technologies retenues, la France apparaît comme un pays assez peu spécialisé  : notre position varie à chaque fois entre la cinquième et la huitième place.

Pour lire la suite, cliquer sur le site de L’Opinion.

 

 

 

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