L’enquête PISA 2022 a rendu son verdict. Un verdict malheureusement sans surprise pour notre pays. Rappelons brièvement les principaux constats. Tout d’abord, la chute du niveau en mathématiques des élèves de Collège est plus forte en France que dans la moyenne de l’OCDE. De plus, cette baisse concerne tous les élèves, les plus en difficulté comme les meilleurs. Enfin, la France reste l’un des pays où les performances scolaires sont les plus dépendantes du niveau socio-économique et culturel des parents.

Au-delà des résultats de 2022, ce qui caractérise la France, c’est sa chute continue dans le classement PISA depuis vingt ans. C’est sans doute une différence forte avec des pays comme le Portugal ou l’Allemagne, qui ont réussi dans le passé, au moins temporairement, à engager un sursaut.

Que faire pour enrayer notre déclin ? Augmenter les moyens dédiés à l’éducation, et en particulier la rémunération des professeurs, constitue un pré-requis. L’enjeu est de rendre le métier plus attractif, ce qui aidera à réduire la pénurie de professeurs dans des disciplines comme les mathématiques. Rappelons pour mémoire que la France paie assez mal ses professeurs, comparativement aux autres pays de l’OCDE.

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Mais il serait illusoire et démagogue de penser qu’à elle-seule une augmentation des moyens permettra d’inverser la tendance. L’effort financier doit être lié à une évolution structurelle du système éducatif. Le maître mot de cette évolution est l’autonomie, c’est-à-dire en réalité la liberté. L’enjeu est de permettre aux établissements et professeurs d’adapter sur le terrain les méthodes de travail à la diversité des situations et des élèves.

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